La Neutralité Carbone

Pour faire face au réchauffement climatique l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie) a présenté un rapport ouvrant plusieurs pistes pour un avenir sans carbone, d’ici 2050.

Qu’est-ce que la neutralité carbone ?

Lorsqu’un État ou une entreprise souhaite « atteindre la neutralité carbone », cela ne signifie pas zéro émission de CO2 pour 2050. Cela signifie plutôt un état d’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, et leur retrait de l’atmosphère par l’Homme ou des puits de carbone. En effet, un puits de carbone est un réservoir naturel ou artificiel, qui absorbe le carbone de l’atmosphère (récifs coralliens et forêts).

Si le concept est clair, sa mise en œuvre peut paraitre ambiguë. C’est pourquoi l’ADEME a proposé quatre scénarios à suivre qui nous projettent chacun dans une réalité différente. Le choix du chemin à prendre dépendra dès lors de nos valeurs et de jusqu’où nous sommes prêts à aller dans le bouleversement notre mode de vie.

Les voies pour atteindre un avenir sans carbone

1er scénario : Une société frugale

Le premier synopsis nous invite à une profonde réadaptation de nos habitudes et secteurs d’activité, afin de limiter au maximum l’utilisation des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel), principales causes de réchauffement climatique.

Pour ce faire, il préconise un changement radical dans nos habitudes alimentaires, de mobilité, de consommation électrique, et, ce qui relève de notre confort personnel. De ce fait, nous sommes exhortés à diviser notre consommation par 3, que ce soit en terme de viande ou d’électricité.

De même, les résidences secondaires et les logements vacants devront être transformés en résidences principales dans l’optique de réduire au maximum les nouvelles constructions. Parlant de celles-ci, leur surface moyenne doit être réduite de 30%.

Concernant les déplacements ; les transports en commun et le covoiturage sont fortement recommandés. Les voitures individuelles et l’avion doivent quant à eux relever de l’exceptionnel. Bien évidemment, la marche et le vélo seront à adopter pour les courtes distances.

Pour finir, 70 % de l’acier, de l’aluminium, du verre, du papier-carton et des plastiques proviendront du recyclage, et les grands espaces naturels devront être protégés.

2ème scénario : Coopérer pour mieux préserver

Ici, c’est la société toute entière qui se réorganise et coopère afin d’atteindre un objectif commun : la neutralité carbone. Ceci engage toutes les institutions, des organisations non gouvernementales, aux institutions publiques, en passant par le secteur privé et les sociétés civiles. La finalité est de parvenir à un résultat semblable à celui du premier scénario, mais de manière plus douce et progressive.

Par exemple, le développement des biocarburants et la revalorisation des bâtiments limiteront l’impact environnemental des Hommes. Dans la même lancée, l’orientation de la mobilité vers plus de proximité, avec le développement des trains du quotidien, une extension des réseaux ferroviaire et du fluvial participeront à atteindre cette vision.

Des chaînes de valeur réindustrialisées et spécialisées par région sous l’impulsion des pouvoirs publics permettront une baisse de 47% en consommation électrique, et de 84% d’émission de GES (Gaz à Effet de Serre) dans l’industrie. Bien entendu, tout cela est conditionné par l’investissement financier des Etats et une consommation responsable des denrées naturelles.

3ème scénario : Les technologies vertes à la rescousse

Dans le 3ème scénario, c’est le développement technologique qui permet de répondre aux défis environnementaux.

Une rénovation massive et une construction des logements grâce à des matériaux plus écologiques et énergiquement plus performants s’impose. La décarbonation de l’industrie et des transports via l’électrification des procédés, le recours à l’hydrogène, la consommation maximale de la biomasse, le reboisements sont d’autres moyens.

Outre cela, le développement de chaudières biomasse et de bioraffineries dotées de système de captage et de stockage du CO2 est un incontournable.

Néanmoins, dans ce scénario, la baisse de la consommation énergétique n’est que de 39 %, même si on observe un maintien de notre niveau de consommation (énergétique et alimentaire).

L’augmentation des surfaces de cultures appelle l’intensification des modes de production et un usage important des pesticides de synthèse. La ressource en eau est également plus sollicitée qu’aujourd’hui, ce qui, dans un contexte de réchauffement, demande réflexion.

4ème scénario : Le pari de ne rien changer

De tous les scénarios, le 4ème est celui qui bouleverse le moins notre mode de vie actuel. Bien que la consommation énergétique est en baisse de 23 % par rapport à 2015, la mondialisation ne cesse de prospérer.

La transition, dans cet avenir, s’appuie exclusivement sur les technologies actuelles et futures. L’ADEME souligne que c’est un pari, dans la mesure où certaines ne sont pas encore matures. Dans le secteur de l’industrie par exemple, plusieurs leviers de décarbonation seront utilisés : la biomasse, en particulier forestière, les énergies renouvelables, le biogaz et les biocarburants. Plus de 75% de la biomasse devra être valorisée énergétiquement (méthanisation, biocarburants).

Dans ce futur, la consommation de viande est à peu près stable (elle ne baisse que de 10 % par rapport à aujourd’hui). La principale évolution de nos régimes alimentaire repose sur l’inscription aux menus de viande de synthèse ou encore d’insectes. Une part conséquente des surfaces cultivées est destinée à la production d’énergie : + de 75 % de la biomasse est valorisée énergétiquement.

Ce dernier scénario présente le niveau d’émissions de CO2 le plus élevé (135 Mt CO 2/an) et celui du captage naturel du carbone le plus faible (41 Mt CO2/an). Pour compenser, le recours aux technologies de captage et de stockage du CO2 devient alors l’unique moyen de limiter le réchauffement.

Ce choix est donc risqué, dans la mesure où il oblige une forte consommation d’énergie et de ressources entrainant un impact fort sur l’environnement.

La neutralité carbone par environ’Mans

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